NANTES - AU FIL DE L'HISTOIRE...
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Quand Nantes se la raconte ... Son passé, son histoire !
 
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 LES RESTRICTIONS

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Renaissance
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Renaissance


Messages : 426
Date d'inscription : 09/03/2014
Localisation : Nantes

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MessageSujet: LES RESTRICTIONS   LES RESTRICTIONS Icon_minitimeMer 21 Oct - 19:09

LES RESTRICTIONS

A Nantes, des mesures sont prises par la municipalité pour éviter une flambée des prix sur les produits alimentaires ou les matières premières nécessaires à la population. Initiées par la Mairie ou par le gouvernement, les nombreuses mesures économiques prises pour permettre un approvisionnement normal de la population expriment la volonté des autorités de ne pas figer la vie économique des nantais dans une résignation à la pauvreté.

Ravitaillement : Dès le 5 août 1914, après demande de Bellamy, le commandant de la XIème région autorise la municipalité à taxer les denrées de première nécessité. Le lendemain, la ville de Nantes redoutant l’inflation, décide l’achat d’un stock de farine (431.900 kg) dont la plus grande partie est entreposée au théâtre Graslin et à l’Ecole des Beaux-Arts. Toutes les denrées sont concernées et la Mairie passe un contrat avec une entreprise de sel pour une livraison bimensuelle de 120 tonnes. On décide de vendre les volailles dans les poissonneries et 60 000 sont vendues pendant les 3 premiers mois de la guerre. La Mairie achète 3000 douzaines d’œufs et construit 8 bassins pour leur conservation.

Malgré ces interventions économiques, les prix continuent de croître et le 27 décembre 1915 la municipalité crée une commission contre la "vie chère" chargée de coordonner les actions contre la flambée des prix. Puis se pose le problème des viandes. La Mairie en fixe les prix en 1916 et le 14 avril 1917, un arrêté préfectoral instaure 2 jours sans viande par semaine. Finalement la taxe de la viande fût supprimée le 26 avril 1917, car elle nuisait aux commerçants plus qu’elle ne rendait service à la population.

Assurer un approvisionnement équitable de l’énergie devient aussi indispensable que faciliter le ravitaillement. C’est ainsi que la municipalité se procure 6000 tonnes de combustibles en septembre 1916 et en juin de l’année suivante, elle décide d’acquérir un navire pour importer du charbon d’Angleterre et passe un accord commercial pour l’achat de ce charbon. Nantes ne contente pas d’appliquer les lois et les décrets émanant des autorités supérieures. Elle prend les devants et multiplie les initiatives. Mais l’action économique ne suffit pas et il faut agir parallèlement sur les modes de consommation des habitants : le rationnement est indispensable pour un approvisionnement équitable.

Rationnement : La première mesure de rationnement est mise en place le 10 février 1917 et concerne tout le département de la Loire-Inférieure : la carte de sucre. Elle est individuelle et offre la possibilité à tout le monde d’obtenir du sucre et empêche les plus riches d’en stocker trop au détriment des plus démunis. Quelques mois plus tard, le 29 novembre, le carnet de famille est instauré à l’échelle nationale. Il inclut la carte de sucre ainsi que la carte de charbon crée en même temps. La nouveauté réside dans son application non plus individuelle mais collective.

La guerre sous-marine lancée en 1917 par les Allemands rend difficile le débarquement des vivres et autres produits. Le pain doit à son tour faire l’objet d’un contrôle de la part des autorités. Le maire de Nantes s’oppose à la carte de pain conseillée par le gouvernement en novembre 1917 car il juge qu’elle sera la cause d’injustices de par son caractère arbitraire. Il fait appel au civisme des habitants et leur demande l’auto-rationnement. La carte de pain devient obligatoire le 1er mai 1918, et Paul Bellamy doit s’y plier. Le préfet décide également la création d’un Office Communal du Pain, se réunissant toutes les semaines et statuant au cas par cas sur les demandes de personnes désirant une ration de pain plus conséquente.

LES RESTRICTIONS Carte_10

Le maire demande aussi d’économiser les énergies et notamment le charbon. Il organise même un concours d’auto-cuiseurs en 1917, le gagnant étant celui qui consomme le moins de charbon. La municipalité instaure la même année un carnet de charbon.
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