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 LA COMPAGNIE DES ÉCLAIREURS DE L'OUEST

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Renaissance
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Renaissance


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Date d'inscription : 09/03/2014
Localisation : Nantes

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MessageSujet: LA COMPAGNIE DES ÉCLAIREURS DE L'OUEST   LA COMPAGNIE DES ÉCLAIREURS DE L'OUEST Icon_minitimeMar 31 Jan - 18:39

LA COMPAGNIE DES ÉCLAIREURS DE L'OUEST

Sous la Révolution Française, Jean-Baptiste Carrier créa à Nantes la Compagnie des Éclaireurs de l'Ouest. Cette compagnie avait pour mission la collecte de renseignements concernant les déplacements des troupes royalistes dans la région nantaise et le long de la Loire. Elle fut dissoute le 21 frimaire an II (11 décembre 1793).

Pour glaner ses renseignements, Jean-Baptiste Carrier doit pouvoir compter sur des agents éprouvés, capables de mener les missions les plus périlleuses. Il dispose pour cela de ses propres hommes de main (Guillaume Lamberty, Fouquet, Pierre Robin). Parallèlement, il autorise la mise en place d'une compagnie des Éclaireurs de la montagne suggérée par un député de la Société Vincent la Montagne (Forget) lors de la séance du conseil municipal du 5 frimaire (25 novembre). Le 7 frimaire (27 novembre), Jean-Baptiste Carrier ordonne par arrêté la nomination sur-le-champ de trente éclaireurs dont la solde sera prélevée sur la caisse de l'extraordinaire.

Son fonctionnement

Le 12 frimaire (2 décembre) le Comité des Cinq tient sa première séance à la maison Cottin près du siège de l'administration du département. Le Comité des Cinq est composé d'un représentant de la municipalité (Peylet), d'un représentant du District (Houdet), d'un représentant du département (Denghin), d'un membre du Comité de surveillance (Chevalier) et d'un membre de la Société Vincent la Montagne (Thomas).

La compagnie des Éclaireurs a pour mission de collecter toutes les informations possibles sur les déplacements des rebelles. Elle ne compta jamais plus de trente membres recrutés parmi les purs sans-culottes et même au sein des "Marat", la terrible "armée révolutionnaire" qui détacha pour la circonstance plusieurs de ses membres. Jean-Baptiste Carrier dégage des fonds importants pour solder les éclaireurs à raison de quinze livres par jour et par homme. Les éclaireurs opèrent parfois seuls mais le plus souvent à deux ou à trois. On conserve des traces de quarante-huit de leurs expéditions dont trois d'entre elles ont peut-être été annulées (celles du 26, 28 et 29 frimaire) car elles n'ont donné lieu à aucun rapport. Ces expéditions se répartissent de façon à peu près équitables : 23 concernent le Nord de la Loire, 20 le Sud et 2 sont mixtes. La grande majorité de ces expéditions n'excède pas une journée de cheval mais certaines apparaissent néanmoins comme de véritables prestations comme la mission conduite entre le 25 et le 29 nivôse par les éclaireurs Lebrun et Hubert qui ont parcouru 200 kilomètres en seulement quatre jours.

Sa dissolution

Une vingtaine de jours après la Bataille de Savenay, Jean-Baptiste Carrier décide de dissoudre la compagnie : son utilité se fait moins sentir et, par ailleurs la maintenir en fonction c'est enfreindre la loi du 21 frimaire an II (11 décembre 1793) qui a mis fin à l'existence de tous les corps de ce type. Les Éclaireurs nantais semblent avoir agi dans un cadre réglementaire, à partir d'ordres de mission très stricts et en répondant de leurs actes par des rapports précis. Ce qui limitait les risques d'exactions et de bavures de toutes sortes. La compagnie des Éclaireurs de Joseph Beilvert, Jean Pinard et Le Batteux, après la loi du 21 frimaire an II (11 décembre 1793) ne furent pas dissoutes.

Compagnie des Éclaireurs de Joseph Beilvert

Joseph Beilvert a des rapports directs avec Jean-Baptiste Carrier qui l'emploie à diverses missions. Ses crimes n'apparaissent au grand jour qu'à l'époque du procès. Il fut jugé pour l'exécution de quatre cents "brigands", raflés début avril 1794 dans les environs du Château d'Aux sur la commune de La Montagne. Jean-Baptiste Carrier n'est plus à Nantes à l'époque des faits.

Compagnie de Jean Pinard

En septembre 1793, Jean Pinard passe aux "hussards américains", titre pompeux[non neutre] qui désignait une poignée de Noirs et de mulâtres commandés par un lieutenant américain Hellot et faisant office, eux aussi d'éclaireurs auprès de l'armée de l'Ouest.

Jean Pinard en prend une dizaine en main. Accompagné de ces hommes rustres, assoiffés de vengeance, ivrognes et vicieux, il se met à parcourir les rives de l'Erdre. Agissant comme commissaire du Comité révolutionnaire, investi de pouvoirs aussi vagues qu'étendus, il multiplie les hauts faits, les perquisitions et saisies dans lesquelles il puise largement, incendies de propriétés, arrestations brutales, exécutions sans jugement d'hommes, femmes et enfants tirés comme des lapins au coin d'un bois, tortures, viols à la chaîne de jeunes filles "aristocrates" par ses soudards qui après avoir jouis d'elles les fusillent. Jean-Baptiste Carrier qui se sert beaucoup des informations de Jean Pinard à l'époque de Savenay, ignore ou laisse faire. Le Comité finit par s'alarmer et décide, fin nivôse an II (janvier 1794) que Jean Pinard recevra des ordres de mission contresignés par au moins six personnes... Jean Pinard continue de plus belle. Il accompagnera Jean-Baptiste Carrier à l'échafaud où il mourra guillotiné à Paris, place de Grève, le 16 décembre 1794.

Compagnie des Éclaireurs de Le Batteux

En décembre 1793, Jean-Baptiste Carrier lorsqu'il a confirmation que les débris de la Grande Armée vendéenne cherche à repasser la Loire multiplie les contacts avec Le Batteux, un autre éclaireur, opérant dans le Morbihan avec l'armée révolutionnaire de l'adjudant-général Avril. Le Batteux est très autonome, agissant pour son compte autant que pour celui de la République. Débordant l'adjudant-général Avril, Le Batteux multiplie les pillages, les taxations et les réquisitions abusives, les arrestations. À Noyal-Muzillac, il fait fusiller cinq (ou huit) villageois après leur avoir fait creuser leurs tombes. Tréhouart, représentant en mission dans le Morbihan, se méfiait de Le Batteux. Les plaintes se multipliant, il dissout le corps d'Avril et fit arrêter Le Batteux.
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