NANTES - AU FIL DE L'HISTOIRE...
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NANTES - AU FIL DE L'HISTOIRE...

Quand Nantes se la raconte ... Son passé, son histoire !
 
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 LA LIBÉRATION

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Renaissance
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Renaissance


Messages : 426
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Localisation : Nantes

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MessageSujet: LA LIBÉRATION   LA LIBÉRATION Icon_minitimeMer 21 Oct - 20:40

LA LIBÉRATION

Depuis le 'Jour J' du 06 juin 1944 et le débarquement sur les plages normandes, l’armée d’occupation allemande recule inexorablement face au rouleau compresseur déployé par les Alliés. Une à une, les villes de l’ouest tombent dans ce bel été de la liberté. Dans la région de Nantes, maquisards et résistants s’organisent au sein des Forces françaises de l’intérieur, les FFI, créées par De Gaulle afin de coordonner actions et renseignement militaires. Pour les troupes américaines, c’est un appui précieux. Après quatre ans et deux mois d’occupation nazie et son cortège funèbre de crimes et de destructions : Nantes retrouve la liberté, le 12 Aout 1944. L’ensemble du territoire n’est cependant pas libéré.

- Le 03 août 1944 à Derval dans le nord du département, commence la libération de la Loire-Atlantique, alors Loire-Inférieure. Nantes est un objectif stratégique pour les Alliés en raison notamment de ses infrastructures portuaires et industrielles. Le 07 août, un message lancé depuis Londres sur la BBC demande : 'Le chapeau de Napoléon est-il toujours à Perros-Guirrec ?' Ce sont les mots tant attendus par les maquis bretons pour un soulèvement général.

- Du 07 au 11 août, les maquisards venus du sud-Loire s’infiltrent dans Nantes avec des résistants de la ville qui avaient dû fuir la répression nazie et vichyste. Un PC clandestin est établi à l’institut Bethléem, au Petit-Port. C’est l’avantgarde de la libération. Ces « soldats de la nuit » préparent le grand jour. Le 5e bataillon des FFI, commandé par le capitaine Grangeat, alias Alain, est mobilisé pour la libération de Nantes. Le 11 août, le mot d’ordre est diffusé : 'Demain 12 août, les Américains attaquent à l’aube. Mobilisation générale à l’école du Loquidy, boulevard Michelet.'

- 12 août : durant toute la nuit, mines, explosions, canonnades et fusillades perpétrées par l’occupant pour contrer l’avancée alliée ont secoué Nantes et sa périphérie, au nord et à l’ouest de la ville. Le commandement allemand a donné l’ordre d’évacuation et s’est replié sur le sud-Loire après avoir fait sauter quais, navires, les ponts d’Haudaudine, de Pirmil et partiellement celui de La Madeleine ainsi que les installations portuaires. Dès l’aube, l’état-major des FFI s’organise dans les locaux du 11e corps d’armée (place du Maréchal-Joffre) déserté par la Kommandantur.

Fernand Soil, secrétaire général de la mairie, décrit la situation dans l’un de ses carnets où il consigne au quotidien les faits qui émaillent la ville. Un témoignage au coeur de l’événement : 'Ce matin, on apprend que les ponts sur la Loire ont sauté. La ville semble vide d’Allemands. A 9 h 30, les FFI se présentent chez monsieur le maire et se mettent à la disposition de la municipalité pour contribuer à la police et au ravitaillement. Et à 10 heures, on hisse le drapeau français à la façade centrale de l’hôtel de ville. Le maire, les adjoints et les représentants des FFI et de la Défense passive, les secrétaires généraux de la mairie saluent les couleurs dans la cour d’honneur. Sur la rue, la foule est peu nombreuse car depuis les bombardements meurtriers de septembre 1943 et leur déluge de feu et d’acier, Nantes s’est vidée de sa population, partie se réfugier dans les campagnes environnantes. Il reste à peine 25 000 habitants. On entonne la Marseillaise.

- 12 h 20, c'est l’heure d’arrivée des premiers Américains devant la mairie. Ce sont deux voitures venues en éclaireurs avec un officier. En fait, le gros des troupes américaines est bloqué au nord de Nantes, au Pont-du-Cens. La raison ? Les voies d’accès ont été minées par les Allemands. Et ce sont les jeunes FFI au péril de leur vie qui sont chargés de déminer.

LA LIBÉRATION 12aout10

La foule attend place du Pont Morand. (ci-dessus) Vue du café l'Armoricain, de la poissonnerie moderne et d'un bureau de tabacs.

- 16 heures, la voie est libre. Les troupes motorisées américaines font leur entrée dans Nantes par les rues de Rennes et de Strasbourg, 'entre une double haie qui les acclame', note Fernand Soil. Rassemblés dans la cour d’honneur de la mairie, le conseil municipal et le maire Henri Orrion attendent les libérateurs. Bilan au soir du 12 aout : presque toute la ville est libérée du joug nazi. Seuls les quartiers Saint-Jacques et Sèvres, au sud de la Loire, demeurent encore occupés, pour quelques jours.

Après plus de 1 500 jours d’occupation, Nantes peut enfin respirer l’air de la liberté. Et panser ses terribles blessures. Le 15 août 1944, Ouest-France titre : « La délivrance de Nantes la Martyre » tandis que Michel Debré, commissaire de la République et nouveau préfet désigné par De Gaulle, assiste avec la résistante Lucie Aubrac à une cérémonie aux Tables mémoriales, le Monument aux morts. Mais alors que Nantes redevient ville ouverte et se réorganise avec de nouvelles autorités civiles et militaires, un drame se noue à quelques kilomètres de là.

La Poche de Saint-Nazaire se referme sur 120 000 civils. Les 30 000 soldats allemands qui se sont repliés sur un rayon de 30 km au nord et au sud de l’estuaire de la Loire, autour de Saint-Nazaire ont fortifié leurs positions. Cet immense camp retranché, les Allemands l’appellent la « forteresse ». Les troupes américaines et les résistants ne peuvent franchir les lignes allemandes, ce siège durera près de neuf mois. La Poche ne sera libérée que trois jours après l’Armistice et la reddition des troupes : ce 11 mai 1945, Saint-Nazaire, ville fantôme, sera la dernière ville libérée d’Europe.

Source : Nantes Passion n°244 page 50-51
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