Messages : 426 Date d'inscription : 09/03/2014 Localisation : Nantes
Sujet: LA SALLE A TRACER DES CHANTIERS NAVALS Sam 30 Jan - 17:49
LA SALLE A TRACER DES CHANTIERS NAVALS
C’est un élément remarquable du patrimoine industriel nantais, pourtant peu connu du grand public. Construite dans les années 1920, l’ancienne salle à tracer les coques des navires fabriqués par les chantiers navals Dubigeon, s’apprête à vivre une petite renaissance.
Inutilisé depuis 1969, date de la fermeture des anciens chantiers navals du bas-Chantenay et du premier essor informatique, cet entrepôt étiré, dans lequel on peut encore lire au deuxième étage les courbes et cotes gravées à même l'épais plancher en bois, aurait pu disparaître.
Le Nantais Jacques Fétis, propriétaire du lieu et directeur du Groupe Secodi, l’a préservé pendant toutes ces années à l’abri des intempéries et des dégradations humaines. « On y traçait à plat les tôles avant l’assemblage des bateaux, justifie Jacques Fétis. C’est un lieu exceptionnel, chargé d’histoire, qu’il fallait conserver pour les générations futures. » Le projet présenté par AIA associés est parvenu à le convaincre de le faire évoluer. L’agence d’architecture basée à Saint-Herblain a en effet choisi ce site de bord de Loire pour y installer son nouveau siège et ses bureaux. Les travaux, délicats, ont débuté il y a un an. « On a eu le coup de foudre pour ce bâtiment, sa situation, son histoire et son potentiel », explique Bruno Follin, directeur adjoint d’AIA.
Le fameux plancher en pin, unique en France, fait évidemment l’objet d’une grande attention. Sa surface et ses inscriptions ont d’abord été entièrement numérisées. Une chape sèche de plâtre va ensuite les recouvrir sur toute la longueur (800 m2) afin de les protéger. Les parties les plus intéressantes (environ 30 m2) seront dégagées et pourront être admirées derrière une paroi vitrée.
« Ce surplancher est pensé pour être facilement démontable s’il y avait besoin à l’avenir », rassure Pascal Fourrier, architecte associé. L’emménagement des 200 collaborateurs attendus est prévu pour décembre. « Travailler ici sera extraordinaire. L’endroit est d’une grande poésie », insiste Bruno Follin. (20 minutes.fr)