NANTES - AU FIL DE L'HISTOIRE...
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 CHANTENAY - LA BRASSERIE DE LA MEUSE

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Renaissance
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Renaissance


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MessageSujet: CHANTENAY - LA BRASSERIE DE LA MEUSE   CHANTENAY - LA BRASSERIE DE LA MEUSE Icon_minitimeDim 20 Nov - 18:01

LA BRASSERIE DE LA MEUSE

En 1900, Eugène Burgelin, originaire de l'est de la France, installe sa brasserie sur une partie du site de la carrière. En 1905, les trois plus grosses brasseries de Nantes Schaeffer, Rottenbach et Burgelin, fusionnent et regroupent leurs activités à Miséry. L'entreprise devient la Société des Brasseries Nantaises, avec pour emblème un paludier. En 1906, les trois associés vendent une partie de leurs actions aux Brasseries de la Meuse créées en 1890 par Adolphe Kreiss, à Bar-le-Duc. Leur développement est fulgurant : les brasseries rayonnent sur 22 départements. La fabrication et le conditionnement : En 1919, des travaux de surélévation d'une partie des bâtiments, conduits par les architectes Francis Leray et André Chauvet, sont réalisés afin de construire une nouvelle salle de brassage. En 1928, suite à l'élaboration d'un procédé innovant, le premier atelier d'embouteillage de France conditionnant la bière est mis en place à Miséry : 200 000 bouteilles sortent quotidiennement des chaînes. La main-d'oeuvre est essentiellement féminine. L'orge utilisée pour la fabrication du malt provient de la Mayenne, de la Sarthe, du Maine-et-Loire, de l'Indre, de Beauce et de Champagne. Les brasseries font elles-mêmes leur malt et disposent d'une malterie pneumatique. Parallèlement à la fabrication de cinq types de bière (le Petit Bock, le Paludier, la bouteille de table, La nourrice des nourrices, la bouteille export), une chaîne met en bouteilles, limonades, sodas et sirops commercialisés sous la marque "Les Couronnes". Des chercheurs mettent au point, en 1938, les jus de fruits Vivor : orange, pamplemousse et ananas, des fruits dont le port s'est fait une spécialité.

La politique sociale de l'entreprise : A la pointe du progrès technique, les Brasseries Nantaises ne sont pas en reste en matière d'oeuvres sociales. En 1896, Frédéric Burgelin crée une caisse de secours pour ses ouvriers. Puis, avec la croissance de l'entreprise, la Direction met en place de nouveaux services. Des maisons d'habitation sont construites rue de la Poignée ainsi qu'une crèche. Une infirmerie est ouverte et, chaque semaine, les salariés et leur famille peuvent s'y rendre pour des consultations gratuites. Une salle de douche est mise à disposition du personnel qui peut, de plus, bénéficier de prix avantageux sur des produits de première nécessité, par l'intermédiaire d'une coopérative.

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Vue de la Brasserie de la Meuse en 1930.

Les années 1940-1950 : Soucieuse de trouver de nouvelles sources d'approvisionnement en eau, la direction fait creuser en 1938-39, un puits, mais l'eau révèle une trop forte teneur en fer et s'avère impropre à la fabrication de la bière. Elle sert cependant à celle des jus de fruits et est commercialisée, à partir de l'été 1942, en eau gazeuse "la Duchesse Anne". Pendant la Seconde Guerre mondiale, les approvisionnements en agrumes sont suspendus ; la gamme de jus Vivor utilise les fruits locaux : fraise, cassis, groseille, framboise et raisin. L'usine fabrique alors du cidre pour parer aux manques de houblon et d'orge. La malterie, avec son toit en béton très épais, sert parfois d'abri en cas de bombardement et abrite les ouvriers et les habitants du quartier. Au début des années cinquante, les Brasseries de la Meuse sont considérées comme l'une des brasseries les plus importantes de France. L'usine emploie plus de 50 personnes en saison, l'année 1953, et vend en moyenne 500 000 bouteilles par jour.

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Vue de la Brasserie de la Meuse en 1950.

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Vue de la Brasserie de la Meuse en 1979.

La fermeture : Le déclin de la consommation de bière et le rachat de l'usine par le groupe BSN-Gervais-Danone signe l'arrêt de mort de l'usine qui ferme ses portes, au cours de l'été 1985, malgré de vives protestations. L'usine est détruite en 1987. Puis, en 1995, ce sont le grand hall et le chalet de réception qui disparaissent à leur tour du paysage.

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Vue des locaux administratifs de la Brasserie en 1989.


Dernière édition par Renaissance le Lun 30 Jan - 20:55, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: CHANTENAY - LA BRASSERIE DE LA MEUSE   CHANTENAY - LA BRASSERIE DE LA MEUSE Icon_minitimeDim 20 Nov - 18:26

LE SITE DE LA BRASSERIE

La Carrière du Miséry : XVIe siècle - début du XXe siècle : La carrière granitique de Miséry L'exploitation du site est attestée par de nombreuses sources dès la seconde moitié du XVIe siècle. Plusieurs types de pierre en sont extraites : la baryte sulfatée ainsi que deux variétés de granit (une roche très dure gris-bleu et une roche friable jaune). La légende veut que la carrière hérite du nom de Miséry car elle aurait servi de refuge à des miséreux ainsi qu'à des ermites. Cette carrière appartient aux seigneurs de la Hautière qui en accordent la jouissance à la Ville de Nantes à l'extrême fin du XVIe siècle. Au XVIIIe siècle, la carrière ne cesse de s'agrandir provoquant des discordes entre la ville, les propriétaires et les riverains. Elle sert de lieu d'exécution au moment de la déroute de l'armée vendéenne lors de la Terreur. Au cours du XIXe siècle, le granit de Miséry est utilisé pour paver les rues nantaises. L'activité d'extraction se poursuit au début du XXe siècle cohabitant quelques années avec l'activité brassicole.

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Vue de ce qu'il reste de la Brasserie de nos jours.

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Vue de la grotte, un tunnel d'une cinquantaine de mètres.

Depuis la fin de l'activité des brasseries de la Meuse (1900-1985), cet espace est en friche. La ville de Nantes est propriétaire de l'ensemble du terrain (31 000 mètres carrés) depuis 2004. Depuis le printemps 2010, une association d'architectes et de paysagistes investit régulièrement le site où elle se livre à des expériences artistiques et végétales. Les anciennes façades sont mises à disposition de la ville pour les graffeurs.

L'avenir du Site : L'ancienne friche industrielle du Bas-Chantenay va être transformée en un " jardin extraordinaire " qui accueillera la nouvelle création des Machines de l'île : un arbre monumental culminant à 35 mètres de haut face à la Loire, et d'où l'on pourra s'envoler à dos de hérons ! Un site idéal pour planter l'Arbre aux hérons, architecture monumentale de 35 mètres de hauteur et 50 mètres d'envergure, capable d'accueillir 450 personnes sur ses 22 banches ! (Projet en cours)

Sources : http://www.patrimoine.paysdelaloire.fr/
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