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| Sujet: HÔTEL PARTICULIER DE LA VILLESTREUX Mar 10 Jan - 22:23 | |
| HÔTEL PARTICULIER DE LA VILLESTREUX
L'Hôtel de La Villestreux (ou Hôtel Villetreux) est un hôtel particulier de style néo-classique bâti au milieu du XVIIIè siècle, situé sur la place de la Petite-Hollande, à l'extrémité ouest de l'Île Feydeau. L'accès au bâtiment se fait à l'ouest au n°3 de la place de la Petite-Hollande, deux autres façades donnent au nord sur la rue Kervégan et au sud sur le Quai Turenne.
Cliché de l'Hôtel de La Villestreux en 1939, juste avant la seconde guerre, vue du Square de la Petite-Holande.
Nicolas Perrée de La Villestreux, négociant et armateur, fait l'acquisition de deux parcelles situées à l'extrémité ouest de l'île Feydeau en pleine urbanisation. Il s'attache les services d'un architecte parisien nommé Landais. Les travaux ont lieu de 1743 à 1754 ; le bâtiment est élevé sur un "gril" (fondations sur un radeau de bois) à la hollandaise, puisque bâti sur un terrain meuble en raison de la proximité de la Loire.
En 1776, de La Villestreux occupe un appartement de vingt pièces, tandis que sa mère, veuve, dispose d'un autre de quinze pièces. Cette même année, les autres occupants sont les frères Arnoux, négociants, et leurs cinq domestiques, dans un appartement de seize pièces. Des appartements de huit pièces sont occupés par une « bourgeoise » et par d'autres négociants. Certains, moins riches, disposent d'appartements de deux à cinq pièces, hébergeant également des officiers. Cette catégorie dispose d'un ou deux domestiques.
Lors de la Terreur, Jean-Baptiste Carrier s'installe dans l'hôtel, dans les appartements du petit-fils de Nicolas, Nicolas Olivier Perrée de La Villestreux. Plusieurs représentants en mission y résidèrent par la suite, dont les négociateurs du traité de La Jaunaye, à qui Charette rendu visite.
Au XIXè siècle, l'hôtel a la réputation d'être hanté. En effet, des bruits de chaînes et de soupirs se font alors entendre dans les étages supérieurs ; le mystère est élucidé après la découverte d'une lézarde parcourant l'immeuble sur toute sa hauteur, et faisant parvenir du rez-de-chaussée les sons émis dans les écuries et dans l'atelier d'un boulanger.
Les façades (y compris les ferronneries et toiture) ainsi que les deux grands escaliers sur la cour intérieure de l'hôtel ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 10 juin 1932. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le porche de d'entrée donnant sur la place de la Petite-Hollande est frappé par une bombe, mais les dégâts sont peu importants, et le bâtiment ne connaît pas d'autres dommages. Le porche a été inscrit à l'inventaire supplémentaire par arrêté du 17 janvier 1986. | |
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