Renaissance Admin
Messages : 426 Date d'inscription : 09/03/2014 Localisation : Nantes
| Sujet: LA MAISON CHARRON SUR L'ÎLE FEYDEAU Jeu 9 Fév - 18:00 | |
| LA MAISON CHARRON SUR L'ÎLE FEYDEAU
La Maison Charron est un immeuble d'habitations de style néo-classique bâti au milieu du XVIIIè siècle. Il est situé au n°1 de la Place de la Petite-Hollande, et à l'angle de l'Allée Duguay-Trouin. Sa construction s’inscrit dans le cadre de l'aménagement de l'Île Feydeau définis par la ville de Nantes.
Entamé en 1723, le programme d'urbanisme de l'Île Feydeau commence par le remblaiement du banc de sable situé à l'ouest de l'île de la Saulzaie, appelé "grêve de la Saulzaie". Le lotissement est acté en 1733. La parcelle où se trouve l'actuelle Maison Charron porte le nom de 'lot n°24', et est acquis par le négociant et contrôleur des finances Pierre Charron, pour la somme de 18 000 livres, ce qui est alors le prix le plus élevé pour un lot, celui-ci étant, avec la parcelle sud de l'Hôtel de La Villestreux, à la fois le plus étendu et le mieux placé. Le programme d'urbanisme est tout d'abord régi par un code architectural mis en place par l'ingénieur Jacques Goubert.
En 1740, la maison Charron est le premier immeuble construit dans le cadre de l'aménagement de l'île Feydeau. C'est l'un des deux seuls édifices (avec la Maison Valleton, datée de 1741) construits avant l'abandon, en 1743, de l'obligation de suivre le programme architectural de Goubert, qui laisse alors libre cours aux projets d'architectes-entrepreneurs. Le balcon du premier étage présente un garde-corps en fer forgé et un socle en granit, soutenu par des consoles sculptées. La partie sud de la façade ouest s'achève en amorce du bâtiment mitoyen alors en projet, mais cette continuité n'a pas été choisie lors de la construction de celui-ci, l'Hôtel Grou, entre 1747 et 1752.
Pierre Charron, y demeure dès 1740, mais après son décès, l'immeuble est divisé en trois par les héritiers. A partir de 1785, ceux-ci cèdent l'ensemble au négociant Mathurin Trottier.
Comme pour tous les immeubles du lotissement, les murs de façade et mitoyens sont assis sur des pilotis de chêne. Les murs de distribution intérieure et les refends reposent sur un radier, système dont la paternité est attribuée à l'architecte Pierre Rousseau. Cependant, ces techniques ne suffisent pas à assurer une stabilité suffisante. Les immeubles jouent, dès l'élévation des murs, et les façades de la Maison Charron sont d'ailleures inclinées. Ses façades et ses toitures sont inscrites aux titres des monuments historiques par arrêté du 21 décembre 1984. | |
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